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Le marché des NFT (« non fungible tokens ») s’envole ces derniers mois, notamment dans le milieu de l’art. Les sceptiques affirmaient que les NFT n’étaient qu’une bulle spéculative au bord de l’implosion. La dernière édition du rapport annuel Hiscox Online Art Trade suggère le contraire. Les ventes de NFT associé à une œuvre d’art ont généré près de 3,5 milliards de dollars (environ 3 milliards d’euros) durant les trois premiers trimestres de cette année. Elles se sont particulièrement accélérées en août, atteignant la somme inédite de 1,7 million de dollars (1,5 million d’euros).
Problème : le marché de ces objets numériques à la propriété certifiée est extrêmement volatil et s’est effondré de 69% en septembre. Mais pas de quoi inquiéter les plus optimistes. Les transactions de NFT avaient déjà connu un premier ralentissement en avril après qu’un collage de Beeple ait été adjugé 69,3 millions de dollars (58,1 millions d’euros) chez Christie’s. Un montant qui l’a propulsé au troisième rang des artistes vivants les plus chers, après Jeff Koons et David
La nouvelle technologique préférée des maisons d’enchères
Bien que le marché des NFT connaît quelques variations, il ne cesse de prendre de l’ampleur et vient bousculer un monde de l’art souvent frileux vis-à-vis des avancées technologiques. Les jetons non fongibles en ont fait les frais en 2018, trois ans avant qu’ils ne deviennent un acronyme connu de tous les professionnels du milieu. À l’époque, l’artiste et chercheur en intelligence artificielle, Robbie Barrat, collabore avec Christie’s pour offrir 300 cartes cadeaux aux participants du sommet « Art + Tech » de la maison d’enchères. Elles leur permettent de récupérer un NFT exclusif de l’artiste… ce que ne font que quelques personnes présentes.
La popularité des NFT a depuis décollé, et les principales maisons d’enchères proposent toutes ces objets numériques. Sotheby’s a ainsi annoncé la création d’un espace digital réservé aux collectionneurs d’art digital, et une vente bi-annuelle dédiée exclusivement aux NFT. Un choix judicieux étant donné que ces jetons non-fongibles battent des records dans les salles d’enchères.
Une nouvelle façon de collectionner l’art
Si certains exemplaires se distinguent par leur rareté, tous permettent aux collectionneurs de revendiquer leur appartenance à une communauté. Ce sentiment d’appartenance vaut son pesant d’or : un lot de 101 dessins numériques issus du Bored Apes Yacht Club s’est arraché à 24,4 millions de dollars (environ 20,3 millions d’euros) en septembre chez Sotheby’s. Dans le même registre, neuf CryptoPunks ont été vendus en mai pour 16,9 millions de dollars (14,6 millions d’euros) chez Christie’s.
« Les collectionneurs d’art ne se contentent pas d’acheter des objets, ils achètent ce qui se cachent derrière. L’une des leçons à tirer du boom des objets cryptographiques est l’importance de la narration pour créer une grande communauté« , peut-on lire dans le rapport. Bored Apes Yacht Club joue particulièrement sur cet aspect en proposant aux détenteurs de ses avatars de participer à des soirées exclusives.
Qu’ils confèrent un sentiment d’appartenance ou non, les NFT se sont imposés dans le monde de l’art. Les optimistes y voient un moyen de redonner le pouvoir aux artistes, tandis que les autres s’interrogent sur leur impact écologique ou le manque de réglementation spécifique autour de cette nouvelle technologie.
Les auteurs du rapport Hiscox Online Art Trade sont, eux, optimistes.
« Les NFT comblent une lacune qui existe depuis longtemps dans le monde de l’art : une nouvelle façon de collectionner l’art. Les NFT répondent au même besoin des collectionneurs de posséder quelque chose de recherché, mais cette fois sous une forme numérique plutôt que physique. Ce marché connaîtra des hauts et des bas, mais le monde de l’art devrait y prêter attention s’il veut rester pertinent à l’avenir« .
Qu’ils confèrent un sentiment d’appartenance ou non, les NFT se sont imposés dans le monde de l’art. Les optimistes y voient un moyen de redonner le pouvoir aux artistes, tandis que les autres s’interrogent sur leur impact écologique ou le manque de réglementation spécifique autour de cette nouvelle technologie.
Les auteurs du rapport Hiscox Online Art Trade sont, eux, optimistes.
« Les NFT comblent une lacune qui existe depuis longtemps dans le monde de l’art : une nouvelle façon de collectionner l’art. Les NFT répondent au même besoin des collectionneurs de posséder quelque chose de recherché, mais cette fois sous une forme numérique plutôt que physique. Ce marché connaîtra des hauts et des bas, mais le monde de l’art devrait y prêter attention s’il veut rester pertinent à l’avenir« .