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Création de France Additive pour structurer la filière d’une impression 3D devenue véritable outil de production

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Création de France Additive pour structurer la filière d'une impression 3D devenue véritable outil de production

IT Industrie & Technologies – ALEXANDRE COUTO Publié le 07/10/2020

Ce 7 octobre est lancée France Additive, une association qui vise à fédérer les acteurs de l’impression 3D. Bâtie sur les fondations de l’association française du prototypage rapide (AFPR), référence de la fabrication additive, l’organisme veut accompagner l’essor de cette technologie en tant qu’outil de production à part entière.

Si les technologies de l’impression 3D ont trouvé depuis quelque temps le chemin des usines, que ce soit pour le prototypage ou la production de pièces, il manquait un organisme capable d’apporter une vision d’ensemble aux acteurs de la fabrication additive. La création de France Additive, association lancée ce 7 octobre, représente une avancée majeure dans ce sens, et devrait accélérer l’arrivée de la fabrication additive sur les chaînes de production.

Elle est bâtie sur les fondations de l’ancienne association française du prototypage rapide (AFPR), une référence depuis de longues années dans le domaine de la fabrication additive. Ce changement d’identité témoigne la volonté de la structure de placer l’impression 3D comme une technique de production à part entière.

Son objectif : favoriser le partage d’informations et la mise en réseau de l’écosystème français pour mettre en place une véritable filière dédiée à l’impression 3D.

Déjà Thalès, 3DS, Naval Group, Prodways, Addup, l’X, Centrale…

« Nous sommes une association multisectorielle, ouverte et neutre », explique Jean-Daniel Penot, Membre du Conseil d’administration de la structure « Nous voulons fédérer à la fois les centres techniques, le monde académique, les fournisseurs d’équipements et les industriels utilisateurs finaux ».

Encore en phase de recrutement, France Additive a déjà séduit des acteurs de premier plan : Thales, Dassault Systèmes et Naval Group, pour la partie industrielle ; Polytechnique et Centrale pour le volet académique. Prodways et Addup apportent leur contribution du côté des constructeurs de machines.

Le champ couvert par l’organisme est vaste pour rassembler le plus largement possible. Il englobe ainsi toutes les technologies de la fabrication additive, les matériaux et les applications, mais aussi la formation, la supply chain et le développement du secteur à l’International.

« L’impression 3D en France a beaucoup progressé mais elle souffre encore d’une trop forte archipellisation. Chacun a développé sa solution dans son coin et cela pénalise le déploiement à grande échelle », souligne Jean-Daniel Penot. « France Additive veut casser cette logique et favoriser le transfert d’informations entre les secteurs ».

« Retour d’expérience sur l’industrialisation de pièces imprimées en 3D »

Pour Naval Group, qui a été l’un des premiers industriels à rejoindre l’organisme, cette approche est aujourd’hui nécessaire pour permettre à l’impression 3D de trouver sa place sur les chaines de production. «  Nous avons besoin d’actions coordonnées pour accélérer le développement de la fabrication additive. », met en avant Guillaume Rückert expert de la mise en œuvre des matériaux métalliques chez Naval Group.

L’entreprise qui a acquis depuis quelques années une expertise dans la production de pièces de grandes dimensions, notamment grâce à des partenariats de recherche avec l’Ensta Bretagne et Centrale Nantes, estime aujourd’hui qu’il est temps de partager des objectifs avec d’autres grands industriels et centres de recherche. « France Additive permettra d’apporter d’avantage de visibilité aux structures existantes et favorisera le retour d’expérience sur l’industrialisation des pièces imprimées en 3D ».

Pour ses premiers chantiers, l’organisme veut mettre en place une collecte des données de production auprès de ses adhérents afin de mettre au point une intelligence artificielle (IA) dédiée. France Additive organisera également, en juin 2021, la 25ème édition des Assises européennes de la Fabrication additive, qui présentera les dernières avancées techniques du secteur.